PARIS (AP) - Nouveau-né, enfant ou adulte: la surdité doit être dépistée à tout âge. Un acte médical dont dépend l'évolution de la maladie.
La surdité atteint plus d'un nouveau-né sur mille. Elle a des conséquences sérieuses sur l'acquisition du langage et la scolarité. Plus la prise en charge d'une enfant sourd est précoce, dès les premiers mois de la vie, plus grandes sont ses chances de parler correctement et de suivre une scolarité normale.
Actuellement, le diagnostic des surdités congénitales est souvent tardif, après deux ans. Un dépistage dès la naissance est donc souhaitable.
Tout enfant qui ne dit rien à 18 mois, qui ne dit pas de petites phrases à deux ans et demi, ou qui n'est pas compréhensible à quatre ans, doit bénéficier d'un examen auditif. Un test auditif doit également être envisagé si l'enfant ne répond pas à l'appel ou fait répéter.
La principale cause de déficit auditif chez l'enfant est la présence de liquide inflammatoire dans l'oreille interne (otite séreuse). Il s'agit d'un problème réversible et curable auquel il faut penser chez un enfant fréquemment enrhumé ou qui respire souvent par la bouche.
Au-delà de 60 ans, une personne sur deux a une perte auditive significative, mais seulement 30% en ont conscience. D'où l'importance d'un dépistage de cette perte auditive qui est progressive et insidieuse. La gêne à la compréhension de la parole, en particulier dans le bruit, est le signe le plus précoce. C'est le signal d'alerte pour effectuer un test auditif.
Une étude a montré que 80% des sujets appareillés à 60 ans portent leurs appareils en permanence, alors qu'ils ne sont que 14% lorsqu'on les appareille à 80 ans. Selon les spécialistes, les plus jeunes acceptent plus facilement les sons oubliés par les plus jeunes. D'où l'importance de consulter un spécialiste dès le début de la soixantaine, ou régulièrement tous les un à deux ans.