" Un ostéopathe de 43 ans Joël Raboutet, condamné en première instance à deux ans de prison pour attouchements sexuels sur des patientes, a été relaxé jeudi par la cour d'appel de Pau "au bénéfice du doute". "C'est un soulagement avant tout, c'est la fin de cinq années de calvaire pour toute ma famille, tous mes proches et tous les gens qui m'aiment beaucoup et qui savaient que ce qui m'est arrivé ne pouvait être vrai", a déclaré à la presse le médecin après le jugement. Son avocat, Me Bertrand Defos du Rau, a exprimé sa "profonde satisfaction" à la suite de la relaxe. "C'est un message d'apaisement pour indiquer clairement à tout le monde qu'il est relaxé car il n'a pas commis les actes reprochés et qu'il est maintenant temps de tourner la page", a-t-il ajouté. Le 27 janvier, l'avocat général s'était abstenu de se prononcer sur le fond et avait requis la relaxe pure et simple s'il y avait doute ou bien deux à trois ans de prison ferme avec l'interdiction d'exercer la médecine à vie si les juges considéraient qu'il y avait des charges. Il avait admis qu'il s'agissait de "l'un des dossiers les plus délicats" qu'il ait eu à traiter après de très nombreuses réquisitions. Le médecin, qui a toujours nié les faits, avait été condamné en première instance à deux ans d'emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Dax (Landes) en août 2005. Le tribunal l'avait alors jugé coupable d'attouchements sexuels sur huit patientes, âgées de 22 à 65 ans au moment des faits, lors de séances d'osteopathie entre 1997 et 2001, et avait accordé 4.500 euros de dommages et intérêts à chacune de celles-ci. Ses trois avocats ont évoqué durant le procès en appel des "règlements de comptes politiques locaux" et insisté sur les contradictions des plaignantes, en particulier sur le fait que certaines ont poursuivi les consultations chez le médecin après les agressions sexuelles supposées. Dans son jugement de jeudi, la Cour d'appel a en outre débouté les parties civiles. Les plaignantes "ne comprennent pas la décision rendue par la cour d'appel", a indiqué Me Christine Maze, avocate des parties civiles. "Cela se passe dans le huis clos d'un cabinet médical. A part les déclarations des victimes (...) il y a rien d'autres comme éléments de preuves", a-t-elle ajouté."
Source : AFP