Marybess Admin
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| Sujet: La nouvelle controverse Sarkozy Lun 24 Avr - 15:16 | |
| Les propos du leader de l'UMP, qui a affirmé devant 2.500 nouveaux adhérents du parti que "si certains n'aiment pas la France", ils peuvent "la quitter", ont fait réagir tant à gauche... qu'à l'extrême-droite. Le PS proteste, le PCF accuse Sarkozy de chasser sur les terres du FN. Jean-Marie Le Pen assure qu'il ne craint pas la concurrence.
"Si certains n'aiment pas la France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter". La phrase rappelle un slogan de Philippe de Villiers. Mais c'est Nicolas Sarkozy qui l'a prononcée samedi, lors d'un discours prononcé devant 2.500 nouveaux adhérents de l'UMP réunis à Paris. Un Nicolas Sarkozy décidément fort pugnace qui a affiché à cette occasion son intention d'aller chercher "un par un" les électeurs du Front national et de la "gauche populaire", Parti communiste en tête.
Une sortie qui n'a pas manqué de faire réagir la gauche. Premier à répliquer, dès samedi soir : François Hollande. "Je dénie à la droite le monopole de l'amour de la France", a martelé le premier secrétaire du PS, en clôture des débats des Etats généraux du projet socialiste, qui se tenaient à Lyon (lire : "L'environnement selon le PS... et l'UDF"). "Nous aimons la France autant que les autres, mais la France généreuse, universelle, pas celle qui privilégie telle ou telle catégorie", a-t-il ajouté, celle "qui n'exclut personne".
"On peut venir à la chasse aux voix du Front national et perdre sa place"
Le PCF, lui, a accusé dimanche Nicolas Sarkozy, d'aller sur "le terrain de l'extrême-droite" pour "draguer les électeurs du Front national" dans la perspective de l'élection présidentielle de 2007. Le parti de Marie-George Buffet s'est demandé si "l'immigré hongrois Sarkozy pourrait encore entrer en France avec un tel ministre de l'Intérieur". Et de mettre en garde : "Loin de combattre Jean-Marie Le Pen, Nicolas Sarkozy est prêt à épouser ses idées pour le pouvoir".
Dans un communiqué, le Mrap, qui a élevé "une vigoureuse protestation", a estimé que "le ministre d'Etat confirme sa détermination à vampiriser l'électorat extrémiste en bégayant leurs thèses et invectives racistes blessantes et stigmatisantes". "A un an de l'échéance électorale", le Mrap pense que "tout porte à craindre désormais l'instrumentalisation raciste du thème de l'immigration par le ministre de l'Intérieur".
Celui qui a affiché le plus de sérénité a encore été... le président du Front national, Jean-Marie Le Pen. Depuis Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, il s'est gaussé de la "concurrence", tant de Nicolas Sarkozy que de Philippe de Villiers, qui cherchent à attirer dans leur camp les électeurs du FN. "Je n'ai pas peur de ces concurrents, je ne crains pas la compétition. On peut venir à la chasse aux voix du Front national et perdre sa place. On gagne une voix du FN et on en perd trois à son bénéfice". Réaction enfin de Philippe de Villiers, invité dimanche du Grand rendez-vous Europe1-TV5Monde-Le Parisien (où il a confirmé qu'il serait candidat à l'Elysée en 2007) : "la villiérisation des esprits est en marche" et c'est "salvateur" pour la France. Poussant son avantage, le leader du MPF en a profité pour asséner que "l'islam n'est pas compatible avec la République". | |
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