Marybess Admin
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| Sujet: 63 journalistes tués en 2005 Mer 3 Mai - 13:54 | |
| 63 journalistes tués en 2005
L'année 2005 a été la plus meurtrière depuis dix ans pour les journalistes dans le monde, selon le rapport annuel de Reporters sans frontières, publié mercredi à l'occasion de la 16e journée internationale de la liberté de la presse.
Reporters sans frontière a recensé 63 journalistes tués l'an dernier, ainsi que cinq collaborateurs d'organes de presse. Plus de 1.300 professionnels de la presse ont en outre été menacés ou agressés. "Ces chiffres n'avaient pas été aussi élevés depuis 1995, lorsque des groupes islamistes algériens tentaient de s'en prendre à tous ceux qui ne les soutenaient pas", ajoute le rapport publié mercredi à l'occasion de la journée internationale de la liberté de la presse.
Au moins 1.006 médias ont été censurés en 2005, précise RSF, et "près du tiers de la population mondiale vit actuellement dans un pays où il n'existe aucune liberté de la presse". "Aucun média n'échappe à la censure. Pas même les blogs", poursuit l'organisation. Pour 2006, RSF est tout aussi pessimiste, faisant déjà état de 16 journalistes et collaborateurs tués, 119 journalistes et 56 cyberdissidents emprisonnés.
Des "tueurs de journalistes" au sein de la police
Reporters sans frontières n'épargne pas l'Europe où la liberté de la presse s'est dégradée en 2005, notamment en Russie ou deux journalistes ont été assassinés. "Tout n'est pas parfait dans les démocraties occidentales", ajoute RSF qui déplore notamment des attaques contre "le secret des sources". Le Proche-Orient reste "la zone la plus dangereuse" de la planète pour les journalistes. L'année 2005 a commencé avec l'enlèvement en Irak de Florence Aubenas, journaliste de Libération, et de son accompagnateur Hussein Hanoun, libérés cinq mois plus tard.
La Chine, Cuba, l'Erythrée, l'Ethiopie, l'Iran, la Birmanie continuent d'avoir les "plus grandes prisons du monde", note RSF. Les sanctions vont de cinq à vingt ans de prison "pour un commentaire acerbe, un adjectif trop fort ou une information dérangeante". Aux Philippines, au Nigeria ou au Bangladesh "la violence fait partie du quotidien des journalistes", poursuit RSF qui dénonce des "tueurs de journalistes" au sein notamment de la police, de l'armée ou des groupes de narcotrafiquants. RSF se réjouit néanmoins des progrès enregistrés en matière de liberté de la presse en Inde, en Mauritanie, au Tchad, au Cameroun et dans certains pays d'Amérique centrale, comme le Mexique. | |
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