Marjorie, 20 ans, tuée pour son chéquier

Marjorie, 20 ans, tuée pour son chéquier

Cinq jeunes gens comparaissent depuis mardi devant la cour d'assises du Gard, accusés pour trois d'entre eux d'avoir frappé mortellement pour la voler cette jeune Ardéchoise, dont le corps avait été retrouvé dans un canal en avril 2004.

Marjorie Vigouroux avait disparu le dimanche de Pâques 2004 après un rendez-vous avec trois jeunes gens rencontrés sur internet. Le corps de la jeune fille de 20 ans avait été retrouvé dans un canal, près d'Aubord, en Camargue gardoise, en avril 2004. Les mains entravées et la tête entièrement recouverte de ruban adhésif. La victime avait été frappée à coup de plats de cuisine et de poings, étranglée avec la corniche en bois d'une armoire, avant d'être congelée, puis jetée à l'eau.

Cinq jeunes gens comparaissent depuis mardi devant la cour d'assises du Gard pour la mort de la jeune Ardéchoise. Samuel Liaud, 26 ans, Eric Martinez, 26 ans, et son frère Patrick, 23 ans, sont accusés de vol avec violence ayant entraîné la mort de la jeune fille, tandis qu'Anthony Gigot, 25 ans, et Amandine Salvi, 25 ans, devront répondre de recel de cadavre et de recel de vol commis avec violence et ayant entraîné la mort. Tous encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

"Le Père Noël est passé, Marjorie est au frais"

Enquêtant sur sa disparition, les gendarmes de Nîmes avaient découvert que la carte bleue de la jeune fille et des chèques à son nom avaient été émis depuis sa disparition. Grâce aux caméras de surveillance des magasins et des guichets de banque où avaient été utilisés les moyens de paiement dans différentes villes, ils arrêtaient à Bourges le 17 avril 2004 Anthony Gigot et son amie Amandine Salvi. Ceux-ci révélaient que la jeune fille avait été tuée, dès les 11 avril au domicile d'Eric Martinez à Saint-Ambroix, par les frères Martinez et Samuel Liaud. Les quatre garçons de la bande avaient ensuite transporté le corps de la victime et l'avaient jeté dans un canal du Vidourle à Aigues-Mortes.

"Le Père Noël est passé, Marjorie est au frais", s'étaient ensuite vantés Samuel Liaud et les frères Martinez auprès des deux autres accusés, pour justifier une manne de 2.900 euros dépensée en parfums, appareils hi-fi et nuits d'hôtel.

Un journaliste sur place

Les frères Martinez et Samuel Liaud ont reconnu rapidement les faits tout en cherchant à minimiser leur responsabilité respective. La présence d'un journaliste de télévision indépendant, dûment accrédité et présent dès le début de l'enquête de gendarmerie, puis la diffusion de son reportage sur TF1 dans l'émission le "Droit de savoir", avaient conduit les avocats de trois des mis en examen à déposer une requête en nullité visant l'enquête, dénonçant une atteinte à la présomption d'innocence, ainsi qu'au secret de l'instruction.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Nîmes avait finalement rejeté en décembre 2004 cette requête en nullité, estimant que la présence d'un journaliste pendant l'enquête "présentait un caractère de violation du secret de l'instruction mais ne constituait pas pour autant une pièce de la procédure" et qu'elle était "sans incidence sur la validité des actes de l'enquête". Le verdict est attendu le 8 juin.

c grave quand meme, on n'est vraiment à l'abri de rien Marjorie, 20 ans, tuée pour son chéquier Cussing_

le monde est fou Evil or Very Mad

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