"J'ai menti" : le père lundi devant la commission de révision en cassation
Le 19/01/2007 à 08:14
Un homme de 53 ans, emprisonné pendant près de six années pour inceste, passera lundi devant la commission de révision de la Cour de cassation après que sa fille, aujourd'hui âgée de 21 ans, eut écrit en septembre un livre affirmant qu'elle avait menti.
Antonio Madeira avait été condamné en juin 2001 à douze ans de réclusion pour viols répétés de sa fille. Il avait été remis en liberté conditionnelle en juin dernier.
Son accusatrice Virginie Madeira, aujourd'hui âgée de 21 ans, avait écrit en septembre "J'ai menti", un livre dans lequel elle affirmait avoir inventé ces faits pour se rendre intéressante.
"Le but n'est pas de me montrer mais de blanchir mon père. Ce n'est pas parce que j'ai pitié de lui que je fais cela, mais parce qu'il est innocent. Il n'a jamais rien fait", avait-elle expliqué à l'AFP depuis sa petite chambre d'étudiante à Nancy.
Ce témoignage constitue "un élément nouveau qui permet de saisir la commission de révision" des condamnations pénales de la Cour de cassation, a commenté Me Jean-Marc Florand, l'avocat du père, qui se dit "confiant" car le dossier est "très clair".
Virginie Madeira sera entendue par un conseiller de la Cour. La jeune fille, qui dit aujourd'hui être vierge, ce qui innocenterait son père, subira également un examen gynécologique, a ajouté l'avocat, pour qui la révision du dossier pourrait intervenir "avant l'été".
"M. Madeira, qui est un homme simple, sage et courageux, espère que la justice lui rendra son honneur, a poursuivi Me Florand. C'est tout ce qu'il attend."