PARIS (AFP) - François Fillon a déclaré mercredi soir que la nouvelle franchise de soins que le gouvernement compte mettre en oeuvre serait applicable à l'automne 2007 ou début 2008, lors d'un "chat" vidéo sur internet depuis Matignon.
"Il y a une mission qui va être confiée à deux experts reconnus dans le domaine pour que nous puissions prendre une décision au début de l'automne, pour une application dans le courant de l'automne ou au début de l'année prochaine", a dit le Premier ministre.
"La franchise à laquelle nous sommes en train de travailler sera sans doute -c'est un sujet qui ne sera traité qu'à l'automne- une franchise liée aux revenus", a-t-il précisé en réponse à plusieurs questions d'internautes sur le site de Matignon
www.premier-ministre.gouv.fr.Pour lutter contre la dérive des comptes de la Sécurité sociale, M. Fillon a évoqué mardi, lors de sa déclaration de politique générale, la piste d'une "franchise fractionnée avec un plafond annuel par personne" comme "une solution possible pour 2008".
Il avait alors indiqué qu'elle pourrait être assortie d'un "bouclier sanitaire", proposé par le Haut-commissaire Martin Hirsch et qui permettrait de "plafonner ce que paie chacun pour sa santé en fonction de son revenu".
Sur BFM TV/RMC Info mercredi matin, il a précisé que cette nouvelle franchise de soins correspondrait à des sommes "pas très élevées", évoquant notamment une part payée par les assurés sociaux de "50 centimes d'euros par boîte de médicaments".
"Pour l'instant, on est plutôt sur des franchises par type d'acte et on est en train d'étudier comment mettre en place des conditions de revenus permettant d'avoir un plafond et un plancher", a-t-il ajouté en indiquant que le montant des franchises "n'est pas fixé".
"Mais de toute façon, ce seront des sommes qui ne seront pas très élevées. On a parlé de franchises qui peuvent être de 50 centimes d'euros par boîte de médicaments. Mais c'est trop tôt pour le dire", a poursuivi M. Fillon.
"Ce qu'il faut que les Français comprennent, c'est qu'il n'y aura pas d'amélioration de la qualité des soins s'il n'y a pas un effort de financement de la part de chacun d'entre nous", a-t-il insisté.
"Quand on voit avec quelle facilité nous avons intégré dans nos dépenses l'arrivée du téléphone portable, de l'internet haut débit, de la télévision payante, on se dit que, peut-être, quelques euros supplémentaires payés par tous les Français pour financer l'amélioration de la qualité des soins, ce serait normal", a-t-il estimé.
http://fr.news.yahoo.com/afp/20070704/tfr-gouvernement-fillon-social-secu-f56f567.html