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Fourniret mis hors de cause pour l'affaire Ranucci

L'analyse des photographies d'époque a confirmé les dires de Michel Fourniret : il n'est pas "l'inconnu du procès Ranucci". Plusieurs médias avaient estimé que le tueur en série avait pu être présent dans la région de Marseille en 1974, date du meurtre d'une fillette pour lequel Christian Ranucci a été condamné en 1976 et guillotiné.

Alors que plusieurs médias belges et français avaient fait état, début janvier, de l'existence de photos d'un homme ressemblant à Michel Fourniret, prises lors du procès Ranucci en 1976, l'étude anthropomorphique de ces clichés est venue confirmer les dénégations du principal intéressé.

"Les conclusions permettent d'affirmer que l'inconnu du palais de justice d'Aix-en-provence ne peut pas être Michel Fourniret", a affirmé lundi le procureur de Charleville-Mézières Francis Nachbar, faisant état de l'étude demandée à l'identité judiciaire du SRPJ de Reims. Elle a été réalisée à partir d'une douzaine de photos de "l'inconnu" prises lors du procès et de plusieurs photos de Michel Fourniret à la même époque.

Des détails physiques divergents

Les médias qui avaient révélé l'existence de ces photographies, datant du procès de Christian Ranucci à Aix-en-Provence, s'étaient appuyés sur une ressemblance entre l'homme présent sur ces clichés et Michel Fourniret pour émettre l'hypothèse suivante : Fourniret aurait pu se trouver dans la région de Marseille en 1974, au moment où était tuée la petite Maria-Dolorès Rambla. Pour le meurtre de cette fillette, Christian Ranucci avait été condamné et guillotiné. Fourniret présent sur place, la question de son implication aurait pu être posée...

"Trois points" permettent d'affirmer que Fourniret n'est pas l'homme de la photo, a détaillé le procureur de Charleville-Mézières : le menton ("à fossette" pour l'inconnu, pas pour Fourniret), les sourcils ("de type retombant" pour l'inconnu, pas pour Fourniret) et le fait qu'il est établi que Fourniret ne portait pas de lunettes au moment du procès Ranucci, contrairement à l'homme de la photo.

Actuellement détenu à Châlons-en-Champagne, Michel Fourniret est poursuivi notamment pour le meurtre de six jeunes Françaises et d'une adolescente belge. Son procès pourrait avoir lieu fin 2006, début 2007 à Charleville-Mézières.

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La "victime manquante" de Fourniret retrouvée ?

Des "ossements" ont été découverts dans un puit de l'Yonne lors de fouilles entreprises à partir d'indications fournies de Michel Fourniret. Il pourrait s'agir d'Isabelle Laville, jeune fille de 17 ans que le tueur en série a avoué avoir tuée près d'Auxerre fin 1987.

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Photo d'ouverture : Michel Fourniret - archives LCI

Actuellement détenu à Châlons-en-Champagne, Michel Fourniret est poursuivi notamment pour les meurtres de six jeunes Françaises et d'une adolescente belge. Son procès pourrait avoir lieu fin 2006, début 2007 à Charleville-Mézières. Il avait notamment avoué avoir tué Isabelle Laville près d'Auxerre. Mais jusqu'alors pourtant, le corps de la jeune fille, âgée de 17 ans lors de sa mort supposée fin 1987, manquait.

Isabelle Laville était ainsi la seule des sept victimes dont la dépouille n'avait pas encore été retrouvée. Mais son corps semble avoir été découvert récemment, et sur les indications du tueur en série présumé, lors de fouilles entreprises dans l'Yonne. "Des ossements et des vêtements" ont en effet été découverts dans un puits à Bussy-en-Othe, au lieu-dit La Ramée, a indiqué mardi matin le procureur chargé du dossier, Francis Nachbar.

En attente des expertises ADN

"On attend des expertises ADN pour confirmer qu'il s'agit bien du corps d'Isabelle Laville et on aura les résultats dans quelques semaines", a ajouté le procureur de Charleville-Mézières, où est centralisée l'enquête judiciaire. Le médecin légiste sur place a assuré qu'il s'agissait bien "d'ossements humains", a-t-il précisé. D'autre part, des "bottines de femme" ont été remontées à la surface par les gendarmes et le père de la victime les a "quasiment" reconnues, a encore indiqué le procureur. Le père d'Isabelle Laville, visiblement très ému, a déclaré en marge de la conférence qu'il y avait de "très grandes chances" qu'il s'agisse du corps de sa fille.

Le 30 juin dernier, un puisatier privé, aidé de quatre spéléologues de la gendarmerie nationale, avait commencé à creuser le puits, d'une profondeur de plus de 20 mètres, et qui avait été comblé par les restes d'un transformateur entre 2000 et 2001. Fourniret, qui a reconnu avoir jeté le corps dans un puits, en bordure immédiate d'une route, avait accepté de collaborer lors de recherches dans l'Yonne en sa présence fin avril.

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